Le temps de quelques semaines, ils ont réinventé (ou plutôt retrouvé) une manière plus démocratique de faire naître des idées, tel les grecs sur l'Agora, et avec le fol espoir de les voir naître un jour.
Un an après, qu'en est-il de toutes les idées qui ont poussées sur le béton de la Puerta del Sol? Qu'est devenu ce mouvement disparate né sur les réseaux sociaux?
Des indignés de tous poils:
De par sa disparité, mêlant des gens qui niaient tous systèmes, à d'autres qui ne prêchaient que par des assemblées populaires, à ceux désireux de voir le mouvement se transformer en parti politique pour miner le système de l'intérieur, à ceux enfin qui soutenant le mouvement, étaient déjà inscrit dans des courants existants comme EQUO ou Izquierda Unida, il semble que son avenir était promis à une rapide implosion (ou explosion).Étant connecté avec eux depuis le début sur facebook, (j'étais d'ailleurs effaré de pouvoir "lire" en direct le nombre de fans augmenter chaque minute comme une horloge qui égrainaient les secondes) force est de constaté que le dynamisme sur le réseau social a perdu énormément. La page continu d'informer d'initiatives de ci de là mais on est loin des avalanches d'articles et de commentaires d'il y a un an. Le succès des manifestations diverses prévues ces jours-ci nous diront si Democracia Real Ya a gardé son pouvoir de mobilisation.
Du coté de la politique, un texte de propositions diverses et variées votées en assemblées populaires avaient bien été remis à la chambre des députés, qui ont dû en faire des cocottes en papier, car depuis c'est bien tout le contraire des revendications de ce mouvement qui a été débattu et voté: L'austérité, encore plus de misères sociales avec des réformes de la sécurité sociale et de l'éducation entre autres. Les banques et le système financier , les hommes politiques, continuent à être les grands privilégies du système. Rien a changé. Et les indignés se rendent compte qu'une révolution pacifique est un long, très long processus...
Cependant, l'esprit du 15 M s'est concrétisé dans nombre d'initiatives que la crise, qui s'est aggravée durant l'année 2012, a rendu nécessaires. Comme par exemple l'organisation de réseaux solidaires d'entre-aide et aussi de "banque de temps", c'est à dire une sorte de troc où chacun échange son temps et son savoir (ou savoir faire) contre un autre: je te donne des cours d'anglais et toi tu me répares le lave-vaisselle. Ce système existe depuis des années dans le monde mais n'était encore qu'une manière marginale et surtout militante de pratiquer une autre forme d'économie. Elle est ici devenue une simple solution de survie dans une société où le taux de chômage va atteindre les 25 %. Quand on a pas d'argent, il faut avoir des idées ! Et avec la crise, le nombre des indignés ne cesse d'augmenter. Sauront-ils s'organiser pour imposer un changement nécessaire ? Rendez-vous dans un an pour un autre bilan...
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