Ce blog ne prétend rien d'autre que d'être une suite d'articles sans liens ni thématiques particulières. Il fait part de la vision d'un expatrié sur ce merveilleux pays qui l'a accueilli, essayant d'en donner une image diffèrente des clichés qu'en ont souvent ceux qui le méconnaisse. Il cherche aussi à temoigner d'une expérience personnelle qui prouve que le bonheur n'est pas une chimère...

23 juil. 2013

Aleix Saló, l'humour acide n'est pas en crise...

aleix salo dessinateur


Aleix Saló est un jeune dessinateur catalan à l'humour décapant qui a décidé il y a quelques années de mettre son crayon au service d'une présentation pédagogique et intelligible de la crise espagnole et mondiale.
Il joint à une rigueur d'analyse sans failles, une dérision et un humour noir qui rendent encore plus efficace, son plaidoyer contre la corruption et les connexions entre les différents pouvoirs: politique, finances, patronat, spéculateurs boursiers...
J'avais déjà mis il y a un an une de ses vidéos pour illustrer un article sur la crise espagnole. Je laisse ici pour ceux qui maîtrise la langue (pas le castellan de Cervantés sinon celui de la rue) les liens d'autres dessins-animés non moins intéressants et instructifs.

*Simiocracia: Un système politique basé sur le clientélisme.


*Europesadilla: Oú est passé la classe moyenne.


*Visite du pape (l'ancien) à Barcelone:



*Explication du conflit pour le sahara occidental.

 (La France soutient le Maroc contre une résolution de L'ONU au droit des saharaouis à un référendum sur leur autodétermination)

15 juil. 2013

Le jour où la crise terminera

Je ne résiste pas à l'envie de traduire ce pamphlet reçu à travers mail, qui exprime bien l'opinion d'une partie toujours plus nombreuse de la population espagnole (et la mienne) et qui est la synthèse parfaite de la triste réalité que nous vivons depuis quelques années ici, et ailleurs (Grèce, Portugal, Irlande...). Je laisse le texte en version originale pour ceux qui lisent l'espagnol...
  Concha Caballero écrit dans le journal "El País". Vous pouvez consulter plusieurs de ses billets d'humeurs ici.

concha caballero

Le jour où la crise termina.
Quand la récession sera finit, nous aurons perdu 30 années de droits et salaires .
CONCHA CABALLERO

Un beau jour de l'année 2014, nous nous réveillerons et on nous annoncera que la crise est terminée. Ils célébreront la fin du cauchemar, dans un fleuve de mots écrits avec notre douleur, ils nous feront croire que le danger est passé tout en nous avertissant qu'il y a encore des symptômes de faiblesse et que l'on doit être prudent afin d'éviter une rechute. Ils réussiront à ce que nous fêtions l'évènement, soulagés, et que nous laissions de côté notre attitude critique face aux pouvoirs et ils nous promettront que peu à peu, nous retrouverons une vie tranquille.

 Un beau jour de 2014, la crise sera officiellement terminée, et nous aurons tous des têtes d'imbéciles heureux. On nous reprochera notre méfiance, ils clameront les bienfaits de leur politique d'austérité. Ils relanceront la roue de l'économie. Bien sûr, la crise écologique, la crise des inégalités et de l'impossibilité d'une croissance infinie, restera intacte mais ces menaces n'ont jamais été publiées, et ceux qui dominent le monde auront mis un point final à cette crise-escroquerie, moitié réalité, moitié fiction, dont l'origine est difficile à déchiffrer mais dont les objectifs sont clairs et précis: Nous faire revenir 30 ans en arrière tant en droits du travail comme en salaire.

 Un beau jour de l'année 2014, lorsque les salaires auront été baissés à des niveaux tiermondistes, lorsque le travail sera si bon marché qu'il ne sera plus le facteur déterminant du prix d'un produit, lorsqu'ils auront mis à genoux toutes les professions pour que leurs savoirs tiennent dans un salaire de misère, lorsqu'ils auront habitué les jeunes à travailler presque gratuitement, lorsqu'ils disposeront d'une réserve de millions de chômeurs près à être polyvalents, mobiles et malléables simplement pour sortir de leur situation désespérante, ALORS LA CRISE SERA TERMINÉ.

 Un beau jour de 2014, quand les élèves s'empileront dans les salles de classe, qu'ils auront réussi à expulser du système éducatif 30% des étudiants sans laisser de traces visibles, quand la santé s'achètera et ne s'offrira plus, quand notre état de santé ressemblera à celui de notre compte bancaire, quand on nous fera payer pour chaque service, chaque droit, chaque prestation, quand les retraites seront tardives et ridicules, quand ils nous auront convaincu que nous avons besoin d'assurances privées pour garantir nos fins de vies, ALORS LA CRISE SERA TERMINÉE.

 Un beau jour de l'année 2014, quand ils auront réussi à niveler vers le bas toute la structure sociale et que tous, excepté l'élite protégée dans chaque secteur, nous marcherons dans le lisier de la pénurie ou sentirons l'haleine de la peur dans nos dos, quand nous nous serons lassés des confrontations entre les uns et les autres, et que tous les ponts de la solidarité auront été rompus, ALORS ILS NOUS ANNONCERONT QUE LA CRISE EST TERMINÉE.

 Jamais en si peu de temps, ils auront réussi autant. Seulement 5 ans leur ont suffit pour réduire en cendres des droits qui ont demandé des siècles de conquêtes et expansion.Une dévastation si brutale du paysage social seulement comparable en Europe lors des dernières guerres. Bien que, réflexion faite, dans ces derniers cas aussi, c'est l'ennemi qui a dicté les règles, la durée des combats, la stratégies à suivre et les conditions de l'armistice. Pour cela, Je ne suis pas seulement préoccupée de quand nous sortirons de la crise sinon comment nous en sortirons. Sa grande victoire aura été non seulement de nous rendre plus pauvres et inégaux, mais également lâches et résignés, car sans ces derniers ingrédients, le terrain si facilement conquis par eux serait de nouveau disputé.

 Pour l'instant, ils ont mis l'horloge de l'histoire en arrière et ont gagné 30 ans pour leurs intérêts. Il reste maintenant les dernières retouches au nouveau cadre social: Un peu de privatisation par ici, un peu moins de dépense publique par là, et "voilà": son oeuvre est terminée. Quand le calendrier marquera n'importe quel jour de 2014, mais que nos vies auront régressé comme dans les années 70, ils décréteront la fin de la crise et nous écouterons à la radio les dernières conditions de notre reddition.


  El día que acabó la crisis* Cuando termine la recesión habremos perdido 30 años en derechos y salarios* CONCHA CABALLERO 
Un buen día del año 2014 nos despertaremos y nos anunciarán que la crisis ha terminado. Correrán ríos de tinta escritos con nuestros dolores, celebrarán el fin de la pesadilla, nos harán creer que ha pasado el peligro aunque nos advertirán de que todavía hay síntomas de debilidad y que hay que ser muy prudentes para evitar recaídas. Conseguirán que respiremos aliviados, que celebremos el acontecimiento, que depongamos la actitud crítica contra los poderes y nos prometerán que, poco a poco, volverá la tranquilidad a nuestras vidas.

 Un buen día del año 2014, la crisis habrá terminado oficialmente y se nos quedará cara de bobos agradecidos, nos reprocharán nuestra desconfianza, darán por buenas las políticas de ajuste y volverán a dar cuerda al carrusel de la economía. Por supuesto, la crisis ecológica, la crisis del reparto desigual, la crisis de la imposibilidad de crecimiento infinito permanecerá intacta pero esa amenaza nunca ha sido publicada ni difundida y los que de verdad dominan el mundo habrán puesto punto final a esta crisis estafa —mitad realidad, mitad ficción—, cuyo origen es difícil de descifrar pero cuyos objetivos han sido claros y contundentes*: hacernos retroceder 30 años en derechos y en salarios.

 Un buen día del año 2014, *cuando los salarios se hayan abaratado hasta límites tercermundistas*; *cuando el trabajo sea tan barato que deje de ser el factor determinante del producto;* *cuando hayan arrodillado a todas las profesiones para que sus saberes quepan en una nómina escuálida; *cuando hayan amaestrado a la juventud en el arte de trabajar casi gratis; *cuando dispongan de una reserva de millones de personas paradas dispuestas a ser polivalentes, desplazables y amoldables con tal de huir del infierno de la desesperación,* ENTONCES LA CRISIS HABRÁ TERMINADO.

 Un buen día del año 2014, cuando los alumnos se hacinen en las aulas y se haya conseguido expulsar del sistema educativo a un 30% de los estudiantes sin dejar rastro visible de la hazaña; *cuando la salud se compre* y no se ofrezca; cuando nuestro estado de salud se parezca al de nuestra cuenta bancaria;*cuando nos cobren por cada servicio, por cada derecho, por cada prestación;* cuando las pensiones sean tardías y rácanas, *cuando nos convenzan de que necesitamos seguros privados para garantizar nuestras vidas *, ENTONCES SE HABRÁ ACABADO LA CRISIS.

 Un buen día del año 2014, cuando hayan conseguido una nivelación a la baja de toda la estructura social y todos —excepto la cúpula puesta cuidadosamente a salvo en cada sector—, pisemos los charcos de la escasez o sintamos el aliento del miedo en nuestra espalda; cuando nos hayamos cansado de confrontarnos unos con otros y se hayan roto todos los puentes de la solidaridad, ENTONCES NOS ANUNCIARÁN QUE LA CRISIS HA TERMINADO.

 Nunca en tan poco tiempo se habrá conseguido tanto. *Tan solo cinco años le han bastado para reducir a cenizas derechos que tardaron siglos en conquistarse y extenderse*. Una devastación tan brutal del paisaje social solo se había conseguido en Europa a través de la guerra. Aunque, bien pensado, también en este caso ha sido el enemigo el que ha dictado las normas, la duración de los combates, la estrategia a seguir y las condiciones del armisticio. Por eso, no solo me preocupa cuándo saldremos de la crisis, sino cómo saldremos de ella. Su gran triunfo será no sólo *hacernos más pobres y desiguales, sino también más cobardes y resignados* ya que sin estos últimos ingredientes el terreno que tan fácilmente han ganado entraría nuevamente en disputa.

 De momento han dado marcha atrás al reloj de la historia y le han ganado 30 años a sus intereses. Ahora quedan los últimos retoques al nuevo marco social: un poco más de privatizaciones por aquí, un poco menos de gasto público por allá y *voilà*: su obra estará concluida. *Cuando el calendario marque cualquier día del año 2014, pero nuestras vidas hayan retrocedido hasta finales de los años setenta,* decretarán el fin de la crisis y escucharemos por la radio las últimas condiciones de nuestra rendición.

1 juil. 2013

Bricolage astro: Une mallette pour des oculaires bien protègés.

astronomie en Espagne
Mon Dobson Factory 500.

Depuis que je possède mon grand télescope, un Dobson de 50 cm, j'ai réuni peu à peu les oculaires les plus performants mais comme il manquait encore quelques pièces à ma collection d'Ethos. j'avais confectionné une mallette provisoire qui ressemblait à ça:
valise d'oculaires astronomiques

Pour caler et protéger les optiques, j'utilisais les mousses d'origine des emballages et des bouts de mousses par-ci par là: Fonctionnel mais pas très esthétique. Et puis, des oculaires à 500 euros méritent d'être protégés dans une mousse qui n'absorbe pas l'humidité des nuits fraîches d'hiver, qui ne se décompose pas au fur et à mesure des années, et qui se travaille bien. Cette mousse existe: C'est le plastazote (Polyéthylène réticulé), difficile à trouver ici, sauf directement en usine mais avec le port, à un prix prohibitif.

Un jour, sur Webastro (forum francophone d'astro-amateurs), quelqu'un faisait mention d'un article de Décathlon fait avec cette matière: une cible de tire à l'arc. Voilà comment j'ai donc pu réaliser ma mallette, et ce bricolage peut servir pour ceux qui veulent protéger des matériels sensibles, comme des appareils photos, objectifs, et autres longue-vues...

La mallette: 

Facilement trouvable dans toutes les grandes surfaces de bricolage (moi c'est Leroy-Merlin) pour un prix d'environ 40 euros, elle est en aluminium et sa plaquette porte-outils amovible est bien pratique: un filet à l'arrière permet d'y mettre un atlas ou des cartes. et la partie avant avec ses poches pour tournevis et autres pinces peut servir à mettre des tas d'accessoires. Il suffit seulement d'en découdre certaines pour les adapter aux dimensions voulues. Moi j'y mets mes lampes, mes filtres et les accessoires de nettoyage des optiques.

La mousse plastazote:

Cible de tir à l'arc Décathlon. 1m x 1m pour 6 cm d'épaisseur; prix: 34 euros.
Suffisant pour faire plusieurs mallettes.
mousse plastazote pour mallette d'oculaires astro.


1-Faire un gabarit: Après avoir mesuré avec un pied à coulisse la largeur et la longueur des différentes pièces, tracer sur un carton aux dimensions intérieures de la valise l'emplacement des oculaires en les répartissant le mieux possible.
Dans mon cas, j'ai laissé 2,5 cm sur les bords et 3,5 cm entre les oculaires.
Comme tout ne rentrait pas en position couché (de peu), j'ai opté pour mettre la pièce la plus courte (le correcteur de coma Paracorr) debout.
 Découper les rectangles au cutter et fixer le gabarit sur le bloc de mousse découpé aux mêmes dimensions avec de l'adhésif.(pas du scotch)
gabarit pour la mallette d'oculaires.

2-Découpe de la mousse: Avec un gros cutter pour moquette, et en changeant de lame 2 à 3 fois si nécessaire, découper peu à peu la mousse en ayant bien soin de garder la lame perpendiculaire pour faire une belle coupe. C'est un peu délicat étant donné l'épaisseur (6cm). Pour faire la découpe en cercle en revanche, j'ai utilisé un petit cutter avec une lame plus étroite pour pouvoir suivre le tracé correctement.
découpe de la mousse plastazote

et voilà le travail:
mousse plastazote découpée.

3-Ajustements et calages: L'intérieur de la valise est recouvert à l'origine d'une (trop) fine mousse de protection. Pour garnir le fond, j'ai utilisé un autre article bien utile de Décathlon: le tapis de sol de Gym (6 euros), acheté il y a un an pour réaliser un "tapis" de protection (2 couches collées à la néoprène) entre mes oculaires et les accessoires du porte-outils (voir la deuxième photo ci-dessous) que je vais réutiliser dans cette nouvelle version.
Il me restait une chute qui me sert donc à renforcer l'amortissement du fond de la mallette.
 La voilà presque terminée...
la mallette d'oculaire presque terminée

Comme chaque oculaire a un diamètre différent, il faut en rehausser certains pour qu'ils soient tous à la même hauteur et par là même, bien calés.
Il suffit de prendre les chutes correspondantes de chaque oculaire, qui s'ajustent donc parfaitement, et de découper des "tranches" de l'épaisseur  et de la forme désirée. Ainsi, l'Ethos 21 qui se rétréci beaucoup au niveau de la jupe, est calé avec une tranche plus épaisse sur le tiers de sa longueur. Une fois placées au fond, le rendu est impeccable.

Chaque chose à sa place: Avant, cette valise contenait les oculaires mais aussi les accessoires de collimation, les lampes... qui n'ont maintenant plus de place. J'ai donc acheté la même valise, mais de taille inférieure. En utilisant les séparateurs de la grande valise, qui s'ajustent parfaitement à la petite mais sont plus haut que ceux fournis avec celle-ci, j'ai réalisé des compartiments qui calent parfaitement ces accessoires moins délicats. Cette petite mallette reste à demeure sur le télescope démonté, bien calée entre la mousse de matelas qui me sert de support pour l'anneau secondaire du dobson.
2 mallettes pour les accessoires astro
la mallette d'oculaires avec son tapis de protection, avant fermeture.

contenu des mallettes.
Mallette d'oculaires: Panoptic de  41mm. Ethos de 21 mm, 13 mm, 8mm et 6 mm. Barlow 2x Powermate. Correcteur de coma Paracorr. Filtres, liseuse rouge (peinte au vernis à ongle), pinceau et lingettes de nettoyage des optiques. Et mes cartes à l'arrière sous le couvercle...
Mallette accessoires: Piles, 2 lampes frontales (normal et rouge), laser de pointage, laser de collimation, système de collimation Cateyes, chercheur Telrad.

mallette d'accessoire et dobson
Le dobson démonté. La petite mallette se trouve sur le coté, calée dans la mousse entre la boite à miroir et le secondaire.
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